×Feat. Axelle Hunter ! ×
- Papaaaaaaaa ! Papa, papa, papaaaaaa ! Allez papaaaaa, debouuuuuut !
J'écoutais papa râler. Maiiiis ! Il a roulé dans le lit, pour cacher sa boubouille sous son oreiller en me demandant deux minutes de plus. Mais ça faisait déjà longtemps longtemps qu'il aurait dû être levé ! J'ai gonflé les joues, pas contente du tout, et je suis allé voir si grand-frère était levé. Mais non ! Je l'ai secoué très très fort, mais Les il m'a juste prise dans ses bras en me disant qu'il était trop tôt... Mais moi j'avais envie de jouer ! Il faisait tout beau dehors, en plus ! J'ai grogné, j'ai râlé, et puis, façon ninja, j'ai filé des bras de mon grand-frère, après l'avoir attaqué à coups de bisous quand même. Les, il était toujours gentil avec moi. Pas comme papa ! Papa, le matin, il traînait en caleçon et t-shirt, avec ses chaussettes, et il me regardait avec de tout pitits yeux, comme si j'avais fais une bêtise ! Mais moi, j'étais sage. J'avais mis mon réveil, et quand il avait sonné, je m'étais levée, MWA ! Les grandes personnes sont vraiment bizarres... J'ai traversé l'appartement, en tapant des pieds, et je suis retourné voir papa. Mais il avait pas bougé. Je fronçais les sourcils, en rabaissant la tête de mon kigurumi sur ma tête, et, prenant une grande inspiration, je montais sur le lit de papa. Bras tendus devant moi. J'étais prête. J'ai fermé les yeux, et j'ai sauté.
- Ana duuuuuuuuuunk !
Je me suis aplatie sur papa qui s'est tordu en deux, en poussant un gros gros souffle. Ah, il a ouvert les yeux ! Et il a postillonné sur son oreiller, aussi... Je le regardais, en roulant sur le côté, se mettre une main sur le dos en chouinant, avec sa tête de tout fatigué. Alors voilà, pour pas me faire gronder, j'ai fais les yeux doux. Papa il a soupiré, et puis il a posé sa main sur ma tête pour la caresser, et là, moi, j'étais heureuse ! Je lui ai souris, et papa il a rigolé en me disant qu'il allait se lever. Et papa il me mentait jamais ! Alors je suis descendue du lit. Enfin, j'ai essayé. Vraiment, je vous assure, j'ai essayé ! Mais mon pied il est resté coincé eeeeet j'ai vu le sol se rapprocher très très vite. J'ai fermé les yeux, et j'ai pensé au Ana dunk, comme j'avais vu à la télé. Mais le sol il a pas voulu postillonner comme papa. Alors je suis tombé, tête la première, et je me suis étalée. Pour pas inquiéter papa, même si j'avais mal au front, j'ai remonté mon popotin, et j'ai glissé sur le bublegum ! Allez, Ana, fais la chenille pour papa !
Z'ai rampé jusqu'au salon, et là-bas je me suis levé pour frotter mon front. Ça piquait, quand même... Papa est vite venu, avec ses jolies chaussettes pandas (je lui avais offertes!) et il a préparé mon petit-déjeuner, pendant que moi je lui faisais des gros gros câlinous. Lester est venu après, certainement parce qu'il avait entendu du bruit dans la cuisine, et je suis monté sur ses genoux pour manger avec lui ! Il a un peu coiffé mes cheveux, avec ses doigts, en me retirant la capuche de mon kigurumi, parce qu'il me disait que c'était dommage de pas pouvoir voir ma boubouille. J'ai dodeliné de la tête, en chantonnant, et voilà, papa et puis Lester se sont mit à chantonné comme moi ! Les vilains recopiteurs ! J'ai bien ris quand même, parce qu'ils m'ont râlé dessus de leur avoir mit l'air dans la tête. Et puis papa a regardé l'heure, et m'a dit qu'il allait bientôt partir au travail. J'ai avalé mes céréales aussi vite que j'ai pu, et j'ai refais les yeux doux à papa pour qu'il m'emmène. Mais avec la mousse-tache de lait, c'était pas très très mignon... Alors je l'ai essuyé avec la manche de mon pyjama, pendant qu'ils regardaient pas, et j'ai recommencé.
Victoiiiiiiiire ! Papa m'a emmenée avec lui au travail ! Je me suis habillée, j'ai mis mon plus beau costume : celui de lapinou, et j'ai dis au revoir à grand-frère en lui faisant encore pleins de bisous. Sur la route vers le travail de papa, on a discuté de Lester ! Et quand papa m'a demandé si je l'aimais bien, je lui ai dis que Lester je l'aimais beaucoup beaucoup, plus gros que l'univers, à la folie d'amour et pour toujours ! Papa il a rigolé, et moi j'étais toute contente que mon papa il soit aussi joyeux ! Des fois, papa il pleurait. Mon papa, il était triste que j'ai pas de maman, vous savez. Mais moi, à chaque fois que papa y pleurait, eh bah je me glissais dans son t-shirt qui sent l'odeur de papa et je lui faisais des bisous tout baveux sur le ventre, pour que ça fasse un bruit drôle ! Et papa il souriait, après. Lester, une fois, il m'avait dit que mon papa c'était un homme bien, et qu'il l'aimait beaucoup de l'avoir "prit sous son aile". Moi j'ai répondu que mon papa c'était pas un oiseau, mais qu'on s'aimait quand même tous beaucoup ! A la maison, depuis que Lester était venu vivre avec nous, c'était tout le temps cool !
On est arrivés au parc ! Avec les grands grands manèges ! Moi, ce que j'adorais, c'est qu'il faisait touuuuuuujours beau ! J'ai été faire des bisous aux collègues de mon papa, et puis papa il m'a dit que je pouvais aller m'amuser, mais que je devais pas parler aux gens que je connaissais pas. Les "vigiles" ils ont dit à mon papa qu'ils garderaient un œil sur moi, mais moi j'ai dis que je trouvais ça dégoûtant... Je voulais pas avoir l’œil des monsieurs sur moi ! En plus, c'était un mot compliqué, œil ! J'ai bougonné un peu, et puis hop ! je suis partie. Dans le parc, il y avait pleins de gens déjà. Mais moi je trouvais ça trop chouette ! Même qu'il y avait quelques enfants, même si on étaient pas amis. J'ai posé mon doigt sur mon menton, en gonflant les joues, et j'ai réfléchis. Peut-être qu'ils étaient gentils, en fait...? J'ai haussé les épaules dans le vide, et j'ai repris ma pitite route vers la grande roue, parce que ce manège-là j'avais le droit de le faire ! Et puis j'ai vu un gros nounours avec des ballons. Ooooooh, ooooh, ooooooooh ! J'en veux uuuun ! J'ai couru vers le monsieur, qui a tourné, et j'ai tourné aussi. Et puis paf.
Un gros gros paf. Je suis tombée par-terre, mais j'ai été une grande fille et j'ai pas pleuré ! Alors je me suis relevée, et j'ai souris à la madame avec qui je m'étais cognée, pour pas l'inquiéter. Mais en la regardant, la madame, je suis restée toute figée. Ooooh... La madame aussi elle a des ballons ! Des gros gros gros ballons ! J'ai tendu la main, et je l'ai pointé du doigt, la bouche toute ronde, les yeux tout ouverts, dépassant pas vraiment de la capuche de mon costume, et j'ai crié :
- Z'peux avoir un ballon s'il te plais madaaaaame ?
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Mer 10 Fév - 10:24
